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Le monde arabe aux confluences des choix


Inquiétude, déception et déprime, le Monde arabe vit une crise perpétuelle et ne semble pas encore prêt à s’en sortir. «La déception qu’on ressent n’est pas par rapport à des situations prévalant dans le monde, mais par rapport aux espérances qu’on a eues, pendant les années 1950 et 1960», précise, d’emblée, Azmi Bishara, universitaire arabe israélien et ancien député à la Knesset.

Invité à la 15e édition du Salon international du livre d’Alger, ce politique s’est exprimé, dimanche, dans une rencontre-débat ayant pour thème «L’état actuel du monde arabe: pensée et politique. «Les déceptions que vit actuellement le monde arabe ont des raisons un peu plus profondes que de simples espérances. Ce sont des indicateurs qui annoncent la fin d’une période qui n’a pas coïncidé avec le début d’une autre.», explique-t-il.

Actuellement, il n’y a point de grand projet qui pourrait rassembler l’ensemble des pays arabes. «Il n’y a pas de Nous clair», estime-t-il. Quant aux régimes, ils n’ont, selon l’intervenant, qu’un seul projet, voire qu’un seul souci, veiller sur la protection du pouvoir dont ils jouissent «démesurément».

L’auteur de Checkpoint, estime que les peuples de la région vivent une certaine inquiétude et une grande déception et observent la concrétisation d’un projet dont ils ne font pas partie et pour lequel ils n’ont pas donné leur accord. «Il n’y a des similitudes entre ce qui se passe aujourd’hui et ce qui s’est passé dans les pays arabes à la fin de la Khalifa», affirme-t-il.

Azmi Bishara fait également rappeler, qu’au coeur du Moyen-Orient et donc du monde arabe, un projet colonialiste est prospère, celui d’Israël. «Ils sont actuellement en train de construire une nation et des institutions», avance-t-il. «Ils ne nous demandent plus la simple reconnaissance d’une réalité, mais une reconnaissance idéologique de cet Etat», ajoute-t-il. Sur la question palestinienne, l’intervenant rappelle: «Hier, les slogans qu’on scandait servaient de couverture à certaines pratiques, aujourd’hui, elle les dévoile.».

«La question palestinienne n’a pas changé. Ce qui a changé, par contre, ce sont les alliances des Etats de la région... leurs relations avec Israël», ajoute-t-il. Pour cet universitaire, la logique selon laquelle le problème de la Palestine serait une question qui concerne exclusivement les Palestiniens, relève d’une logique quelque peu biaisée. «C’est la logique qui fait de la pauvreté un problème qui ne concernerait que les pauvres», prévient-il. Pour lui, la question palestinienne doit toujours avoir une dimension arabe.
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Bishara azmi

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Hadjer GUENANFA
Journal L'expression
 
 
 
 
 
 
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